CE QUI ME RESTERA (NE REGARDE QUE NOUS ) au Théâtre de la Manufacture des Abesses !

Mais quoi ? Qu'est-ce que c'est ?
C'est l'histoire de Lou et Zoé, deux amies d'enfance dont le quotidien va être bouleversé par la maladie de Charcot. Lou et Zoé affrontent cette nouvelle en se remémorant leurs souvenirs joyeux : l'enfance, le premier amour... Tout au long de la pièce, les deux jeunes femmes seront confrontées à un corps médical démuni incarné par le neurologue et le psychologue. Tout ce récit se déroulant sous le regard omniscient et mystérieux d'un narrateur dont nous ne connaîtrons la réelle identité qu'à la fin de la pièce.

Mais quoi ? J'en pense quoi ?
Préparez-vous à être surpris, ému et même à rire alors que vous ne vous y attendez pas. "Ce qui me restera (ne regarde que nous)" est une pièce qui bouscule, qui interroge et qui casse les codes avec audace. Le sujet est dur – la maladie de Charcot (ici rebaptisée maladisa pour lui donner une portée plus universelle) – mais jamais traité dans le pathos. Au contraire, on en ressort avec une drôle d’énergie, à la fois touché et porté par la vie qui déborde de ce spectacle. Mais quoi ? On aime !
La mise en scène de Salomé Courpasson et Thibault Ruhlmann est un vrai tour de force. Ça fuse de partout : musique en live avec de la guitare, objets insolites, perruques… Ça pourrait ressembler à un joyeux bazar, mais en réalité, tout est réfléchi, tout fait sens. Rien n’est laissé au hasard, et c’est ce qui rend l’ensemble aussi malin qu’efficace. L'écriture de Salomé est percutante, directe, sans fioritures inutiles. Elle tape là où il faut, avec des dialogues ciselés et un rythme qui ne faiblit jamais. Mais quoi ? On passe d’un moment drôle à un instant plus dur sans transition forcée, et c’est cette sincérité qui rend la pièce si prenante.
Et puis il y a Dounia Menasseri, qui joue Lou avec une lumière incroyable. Son sourire ne la quitte presque jamais, ses yeux pétillent, et ce contraste avec la maladie rend son jeu encore plus fort. On la regarde, on s’accroche à elle, on vit son histoire avec elle. Les comédiens sont tous excellents, avec des voix qui portent et qui marquent. On sent une vraie cohésion de troupe. Mais quoi ? Une belle énergie collective !
Mais ce spectacle ne s’arrête pas à la scène : il est aussi un véritable engagement. L’équipe est en lien avec l’ARSLA (Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique), qui lutte contre la maladie de Charcot. Pour préparer la pièce, le Collectif Ce Qui Nous Restera a visité les locaux de l’association à Paris et rencontré ceux qui se battent au quotidien : salariés, bénévoles, proches de malades. À la sortie du spectacle, des flyers sont à disposition pour sensibiliser le public, et un appel aux dons est lancé. Parce que "Ce qui me restera (ne regarde que nous)"  n’est pas qu’une fiction, c’est aussi un acte militant. Mais quoi ? Un spectacle vivant, intelligent et profondément humain. Un très beau travail ! Bravo !

Mais quoi ? Où ? Quand ? Comment ? 
Jusqu'au 19 Mars 2025, tous les Mardis et Mercredis à 21h et les Dimanches à 20h au Théâtre de la Manufacture des Abbesses, Paris 18ème.

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