Le Grand Véfour : un été royal, sans bouger de Paris !

Il y a des lieux à Paris qui ressemblent à des décors de cinéma. Des endroits où on s’attend presque à croiser Emily, de la série à succès "Emily in Paris", en train de siroter un rosé en stilettos trop hauts pour les pavés ah ah. Et puis parfois, ces décors sont vrais. Le Grand Véfour, institution gastronomique installée dans les jardins du Palais-Royal depuis plus de deux siècles, coche toutes les cases du film… mais avec de la vraie cuisine, du vrai service, et surtout, du vrai plaisir. Mais quoi ? Je vous raconte tout !

On commence par l’évidence : le cadre est somptueux. Que vous soyez team terrasse ouverte vue jardin (comme moi) ou terrasse péristyle couverte pour les jours où la météo joue à cache-cache, ici, on est dans un écrin digne d’un poème romantique. C’est beau, c’est calme, c’est Paris comme on le veut tous les jours. Mention spéciale aux parasols qui filtrent juste ce qu’il faut de soleil pour dorer la peau sans cramer l’épaule.

Le chef Guy Martin est aux commandes de cette maison emblématique.
Sa cuisine ? Classique, dans le bon sens du terme. Pas de tentatives de déconstruction à la pipette, pas de mousse à l’azote surprise. Ici, on respecte le produit, on travaille avec rigueur, et surtout, on cuisine pour faire plaisir. Et ça se sent.

Mais quoi ? Vite passons à table ! Entre le semainier et les plats à la carte, on a choisi... de ne pas choisir ah ah ! Voici ce que nos papilles ont croisé et elles s’en souviennent encore :

Pressé de bar au miso et cerfeuil, concassé de tomates à la cardamome noire : Une entrée qui allie fraîcheur et précision. C’est délicat, équilibré, et ça sent bon la cuisine ensoleillée.

Daurade royale en fines tranches, radis rouges, vinaigrette miso-citronnelle, piment d’Espelette : Poisson fondant à souhait, mention spéciale pour les petites billes marinées au wasabi, une trouvaille qui apporte peps et originalité à ce plat tout en finesse.

Ravioles de foie gras, crème foisonnée truffée : Un classique de la maison. La crème est légère, les ravioles bien réalisées.

Filet de canette poêlé, carottes en purée et d’autres fondantes, jus carotte coriandre : Un plat parfaitement exécuté, la cuisson est top, le jus subtil, et les carottes deviennent sexy (oui j'ai dit sexy ah ah).

Purée de pommes de terre, recette de la maman du chef : Simple, sincère, et tellement régressive ! On ne peut qu'adhérer ! Mais quoi ? Maintenant, place aux desserts ! 

Finger fraise-basilic, sorbet au lait ribot : Un dessert ultra frais, original et parfaitement dans la saison. Le basilic claque en bouche, le sorbet est doux comme un câlin breton.

Financier pistaches caramélisées, fraises acidulées et sorbet fraise : Un mariage de textures et de saveurs très bien pensé : moelleux, croquant et acidulé.

Ananas rôti au thym, caramel et glace rhum : À la fois gourmand et aérien. Le caramel fond dans la bouche pendant que le thym et le rhum vous emmènent très loin. Et pourtant, vous êtes toujours au cœur de Paris.

Côté Accord mets & vins c'est un sans-faute signé Romain Alzi ! Dans la salle (et en terrasse), Romain, maître sommelier fidèle à la maison depuis 37 ans, veille au grain. Sa sélection de vins est remarquable, toujours pile dans le ton. Grâce à lui :
- Le Whispering Angel rosé 2024 ouvre le bal tout en douceur et parfait avec nos entrées.
 - Le Primissimo Salento IGP Negroamaro bio est LA surprise intense du jour avec la canette.
 - Et l’Auxerrois 2024, appellation Côtes de Toul contrôlée, de la Maison Lelièvre donne une belle réplique aux ravioles, en toute légèreté.

Côté service, Hira nous a accompagnés du début à la fin avec un professionnalisme exemplaire. Attentif, discret, toujours juste. L’équipe reflète parfaitement l’esprit du lieu : élégante, sans jamais être prétentieuse. On s’y sent bien, accueilli avec chaleur et respect. Rassurez-vous, pas besoin d’avoir un tailleur Chanel pour mériter un sourire (même si, bon, si vous en avez un, il passera bien avec le décor ah ah)

Mais quoi ? Combien ça côute ?
On ne va pas se mentir : c’est un restaurant d’exception, et les tarifs le reflètent. Mais ici, on paie pour un tout : cadre, service, cuisine, expérience. Si votre banquier fronce les sourcils, tournez-vous vers le semainier, proposé midi et soir du mardi au samedi (deux temps 59€ / trois temps 68€) : un excellent compromis pour goûter au prestige sans tout exploser. Dans ce que j'ai pris ci-dessus, pour vous faire une idée, le semainier du vendredi, en 3 temps comprenait la daurade, le filet de cannette et le finger fraise.

Mais quoi ? Le Verdict final ?
Le Grand Véfour, c’est l’art de recevoir à la française, version grand cru. Un lieu où l’histoire flirte avec l’été, où les assiettes chantent juste, et où l’on se sent invité, pas juste client. On y va pour fêter quelque chose, pour se faire un gros plaisir, ou juste pour vivre Paris en version carte postale et repartir avec des étoiles plein les yeux. Mais Quoi ? C’est oui. Chic, classique, et intensément parisien.

Mais quoi ? Où ? Quand ? Comment ?
Le Grand Véfour, 17 rue de Beaujolais, 75001 Paris.
Ouvert du mardi au samedi au déjeuner de 12h00 à 13h45 et au diner de 19h00 à 21h30 en deux services, un à 19h00 et un deuxième service à 21h15.
Site officiel : https://www.grand-vefour.com
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